"Supercoven" est un EP d'Electric Wizard sorti en 1998, ce qui, dans la chronologie wizardienne correspond à son âge d'or : entre le monolithique "Come My Fanatics.." et le cultissime Dopethrone. A
cette époque, le groupe venait de passer de petit groupe de doom à un
phénomène international, du moins dans la sphère très privée des
aficionados du genre. Cet EP est dans la droite lignée de "Come My Fanatics..", un son crade, lourd, épais dont le tout est entouré d'émanations de drogues...
Lorsque
le titre 'Supercoven' se lance, on se demande clairement ce qu'il va
nous arriver. L'ambiance est pesante, brumeuse et on distingue au loin
une musique qui se rapproche... Une musique occulte qui se fraye un
chemin dans cet épais brouillard et qui va se glisser jusque dans les
synapses de notre cerveau. La messe occulte se lance et il n'y a aucune
moyen de ne pas y participer. Une batterie sauvage voire tribale, des
guitares saturées à souhait et très lourdes, une voix dénuée de toute
émotion ainsi qu'une basse qui vous arrache votre cage thoracique ;
c'est ce qui compose l'œuvre majeure de cet EP. Quand on me parle d'Electric Wizard
comme étant un groupe qui fait l'apologie des drogues et/ou de
l'univers de Lovecraft ; c'est bien 'Supercoven' qui est représentatif
de l'esprit du groupe. On se perd avec eux, dans leur brouillard de
sons et de drogues et on se voit, nous aussi, entrain de gueuler dans
notre chambre à invoquer les Anciens oubliés tels que Chtulhu, Yugoth ou
encore Yog-Sothoth... On ressort de ce morceau quelque peu embrumé,
perdu aussi bien dans le temps que dans l'espace...
Et avec
pour second titre 'Burnout', cette errance à travers le vide cosmique ne
semble pas se terminer. On est toujours aussi perdu à naviguer dans ce
brouillard sonore, des sons nous parviennent de partout et notre tête
n'est pas loin d'exploser, littéralement. 18 minutes d'errance au milieu
de nul part avec des un son psychédélique assourdissant et fuzzé à
souhait...
Un EP qui se destine avant tout aux fans de groupe, mais qui est par la suite devenu culte dans la discographie du groupe, tant il montre à quel point Electric Wizard maîtrise son genre...
0 Commentaires