Le space doom est à l’honneur cette
année : après l’excellent Spaceslug et son album LEMANIS voilà que déboule le nouvel album de ZQKMGDZ ou 10.000 km² gegen
die Zeit pour les intimes (oui il fallait faire allemand LV2 pour écouter du
stoner)intitulé ORBIT DUALKRAUT
arrive . Ces allemands se réclament faire de l’Interstellar Psycho Doom, voyons
voir en quoi cela consiste.
Plasma
Russian est le premier titre et s’ouvre sur une basse tellement groovy qu’on
se demande si on écoute bien un groupe de Doom. Puis celle-ci cède sa place à
une séquence dans laquelle nous avons d’un côté la voix lointaine de Don Alfredo,
dont la seule parole compréhensible est le titre du morceau, ainsi qu'une guitare spatiale nous amenant
toujours plus haut. La basse groovy marque ensuite son retour et Don Libido
balance toute l’énergie qu’il a, énergie qui sera bien nécessaire au vu du reste
de l’album.
Le morceau suivant, Hypergiant commence très
lourd avec un petit chant très grave de Don Alfredo avant que ce dernier nous
ramène dans l’espace en changeant de registre. On retrouve alors de nouveau
cette séquence que nous avions aperçue dans le titre précédent.
D’un côté une voix éthérée accompagnée d’une guitare cosmique qui nous arrache
du sol ; et de l’autre des riffs
très doom, une basse et une batterie lourde, un chant plus grave, donnant un
aspect imposant à la musique pouvant ainsi représenter la masse d’une planète. Cette dualité entre la
partie Psyché et celle Doom, tantôt en opposition, tant l’une supportant
l’autre est vraiment la marque du groupe. Le titre se clôt par le chant torturé d’Alfredo représentant la plainte d’un
géant
Monokraut
Jupiter se déploie en un nuage de sons, puis, qui doucement laisse apercevoir un
riff calme très posé presque relaxant. La batterie de Don Fernando et la basse
doom de Don Libido déboulent avec force et la guitare, seule, donne un éclat
psychédélique avant de s’effacer pour donner plus de place au chant magique. On
en arrive à débrancher son cerveau et à se laisser porter par cette lourdeur spatiale, marquée
par les différents solos, krautrock, stoner, psyche. Nous voilà telle une météorite arrivant sur Jupiter.
Orbit
Dualkraut est probablement le titre le plus stoner de l’album. Cependant
le morceau garde sa patte ZQKMGDZ avec
cette alternance psychédélique via de nouveau le chant de Don Alfredo et doom via
les bons gros riffs saturés.
Le gros morceau de l’album est le dernier avec
Ape Apocalypse Monkey Doom.
Lourdeur, lenteur sont au programme pour
démarrer. Ici l’alternance entre voix brumeuse
et rauque donne image sombre assez désespéré à cette première partie. Puis
voilà venir la minute 3.41 et son riff magique, la lumière, le tunnel pour l’espace qui s’ouvre seulement entrecoupé de plusieurs solos dantesques. Cette
même mélodie nous berce et nous transporte sur l’ensemble du titre. Nous voilà
tel un singe oublié dans son module de fusée déambulant dans l’obscurité du
cosmos. Puis le titre s’emballe dans un
jam plasmique. On part loin là, on met les gaz et on sort de la Voie Lactée.
Puis petit à petit le morceau ralentit, nous atterrissons avec douceur, avec
calme, nous laissant ainsi le temps de se remettre du voyage proposée.
Le space doom proposé par les allemands est
unique, nous amenant à voyager non dans
les étendues calmes et froides de l’espace mais plus tôt un chemin chaotique aux cœurs des
champs d’astéroïdes et autres nébuleuses. A vous d’embarquer si vous l’oser !
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