Kroh est un groupe de Doom nous venant tout droits de Birmingham, découvert
très récemment et leur album Altars m’a immédiatement captivé, voici pourquoi.
On démarre avec Krzyżu Święty. De suite on est frappé par la clarté de la voix d’Oliwia
Sobieszek nous rendant les paroles
polonaises douces à l’oreille. Mais ce morceau n’est que l’intro de Mother Serpent qui démarre sur les
chapeaux de roues via la guitare bien lourde de Paul Kenney . On remarque de
suite le style du groupe, d’un côté la lourdeur de la guitare de Paul , la batterie
de Rich Stanton et la basse de Darren
Donovan et de l’autre le chant claire d’Oliwia .
Un gros riff bien fuzzy comme on les aime et
voilà que Living Water est là. Cette chanson
comporte le refrain plus entêtant de
l’album. On est vraiment dans un style
Doom occulte à la limite gothique qui peut faire penser à Avatarium. La guitare n’est pas grasse mais lourde et fuzzy, la
batterie lente mais claire.
Feed the
brain s’ouvre avec un écho très drone de la part de
Paul .Cependant le chant cérémoniale d’Oliwia , le chœur puis sur la dernière
partie du morceau la mélodie jouée par donne un aspect très gothique au morceau. La
messe noire et dites et Kroh sont
nos maitres dans ce sombre voyage.
Angoissant est le terme qui convient le mieux
pour décrire Malady. Tout le long du
morceau la tension monte progressivement, les bruits de grincement dans le fond sonore donne vraiment un aspect
malsain, effrayant au titre.
Break
the bread s’ouvre avec un Riff lourd et groovy,
captivant, qui ralenti devenant plus puissant plus présent. ‘Break the bread ‘
est alors un chant incantatoire appelant une bête de l’enfer. Cet aspect
mystique est d’autant renforcé par un passage plaintif et écorché dans lequel
Oliwia semble invoquer une malédiction.
On poursuit avec Stone into Flesh et son intro très calme. Enfin calme jusqu’à ce que Paul laisse exploser toute la
puissance doomesque de sa guitare. Ici on commence à réaliser que oui les
morceaux ont tous cette dualité instrument / voix, mais le groove, la compacité
des chansons évitent au groupe de s’éterniser dans des morceaux trop long, sans
réel but.
Une guitare seule dans un riff tout en écho et
voilà que Cold se présente à nous. D’une
part ce morceau tranche avec le reste de l’album mais en plus est une
représentation forte et noire de la solitude. La voix d’Oliwia est une
complainte parlée et non chantée, les différents effets accentuent ce côté dépressif
du morceau jusqu’au solo de Paul. Un morceau fort joyeux en somme !
On termine avec ce qui se fait de mieux dans
cet album, un résumé du talent du groupe en somme : Precious Bones. On repart ici avec un chant enivrant et cette guitare
doomesque soulignant par sa puissance le morceau. A noter le très beau jeu de
batterie de Rich tout au long du titre. Le style du groupe est vraiment à son
sommet, alternant avec brio les
séquences lourdes et calmes. On en redemande !
Le groupe n’a peut-être pas réinventé le genre
du doom occulte mais l’a sublimé, ajoutant ce côté addictif qui nous fait
appuyer sur Replay. Kroh peut être
fier d’Altars qui trouvera sûrement sa place dans les meilleurs albums doom de
cette année.