Stonehead est un
groupe originaire de Dresde en Allemagne et qui signe son deuxième album avec
« Inner Demons ». On ne va
pas dire que c’est un ovni musical, mais cet album se veut varié musicalement
parlant en surfant sur le stoner rock, le psyché, le hard rock à la façon Stoner Train et surtout des sonorités
empruntées au metal !
Inner Demon, une bonne dose de stoner qui décoiffe
Le premier titre, subtilement intitulé ‘The End’, dure une
douzaine de minutes ce qui est assez incongru pour une ouverture d’album. Pourtant,
on se laisse prendre par cette petite balade aux forts relents de stoner
progressif psychédélique – on notera que le didgeridoo dans un morceau de cette
trempe, c’est relativement assez rare. Avec le deuxième titre ‘Mama Always Told
Me’ on quitte cette ambiance psychédélique pour se retrouver dans un
rocking-chair à boire de la bière sous un soleil de plomb et de préférence dans
un désert, ou pas très loin. On n’est pas très loin d’une ambiance posée à la Stoner Train, mais en mode calme.
Sans doute l’un des titres phares de l’album, la troisième
piste ‘Heaven Ain’t a Good Place to Be’ commence avec la phrase « this rock and roll rythm is filled with
dynamite » avant de commencer sur les chapeaux de roues avec un rythme
qui est endiablé ! Le refrain est très entrainant, les guitares vous
scotchent et je m’imagine déjà ce que ça peut donner en concert : un
véritable coup de pied au cul ! Les titres suivants restent très
« metal » avec Nobbi le chanteur qui fait quelques passages en mode growl par moment avant de laisser la
basse s’exprimer quelques instants avant d’envoyer un solo ; exception
pour le titre ‘Numb’ qui se veut comme une sorte de pause au milieu de l’album,
ici point de guitare électrique mais seulement de l’acoustique/folk avec un
banjo pour accompagner le tout. Là encore, on n’hésite pas reprendre une petite
bière pour bien se mettre dans l’ambiance. Mention spéciale au titre ‘One Life’
qui est l’un des meilleurs morceaux tant sur la partie rythmique qui est posée,
que musicalement parlant avec toujours ce côté groovy et le refrain est
diablement efficace, surtout avec les échos dans la voix de Nobbi.
Les titres ‘The Lights Did Not Shine’ et ‘The Last Drink’
nous propose de se poser de nouveau pour calmer nos ardeurs guerrières et de
laisser baisser notre tension artérielle après ces doses de hard rock et de
metal. On retourne donc un peu plus dans du stoner pour ‘The Lights Did Not
Shine’ bien qu’il conserve un sacré côté saturé type metal. Nan, c’est bien
‘The Last Drink’ qui se pense comme un morceau de stoner posé avec une basse en
intro avant d’entamer un petit riff fort bien sympathique le tout supervisé par
un rythme de batterie très posée. Et avec ça, je reprendrais bien une autre
petite binouze, à croire que les gars de Stonehead
vont avoir raison de mon foie à force de nous pondre des morceaux qui donnent
envie de boire comme un trou ! En revanche, les deux derniers titres de
l’album sont en « trop » dans cet album qui aurait pu largement se
contenter de neuf pistes puisqu’on retrouve les mêmes schémas rythmiques,
musicaux que les autres mais avec du caractère en moins.
Que faut-il en retenir ?
Au final, Stonehead nous
offre avec « Inner Demons » un album qui plaira avant tout aux
personnes fans de metal et de stoner tant l’album se veut un mix entre ses deux
styles et les gars de Stonehead le font très bien ! En somme, c’est un
album qui s’écoutera avec quelques bons potes tout en buvant quelques pintes de
bières. L’autre chose qui m’a marqué, c’est cette énergie que dégage le groupe
rien qu’à travers le disque ; et cela ne peut qu’augurer du bon pour les
performances scéniques qui s’annoncent très énergiques !