Lee Van Cleef - Holy Smoke | Review


Ce qui est bien dans le monde du stoner/doom/psych - rayez la mention inutile -, c’est que c’est un écosystème très varié où foisonnent tout un tas d’artistes dont certains qui valent vraiment le détour ; et c’est indéniablement le cas avec les italiens de Lee Van Cleef. Si le nom sonne comme une blague, leur histoire l’est tout autant puisqu’à la base ce trio n’avait pas prévu d’enregistrer un quelconque album. Heureusement pour nos oreilles, ils ont fait machine arrière et se sont décidés à pondre « Holy Smoke » qui nous transporte loin, très loin, dans l’immensité de l’espace…

Holy Smoke, un voyage résolument psychédélique


Pour moi la musique psychédélique est un exutoire. Et même si je n’en écoute pas tous les jours, mon quotidien en est rythmé constamment : lampe à lave, affiches psychédéliques accrochées au mur, fond d’écran psychédélique et j’en passe. C’est comme si c’était vital de sortir un peu de la réalité pour peut-être mieux l’affronter. Et lorsque j’ai écouté « Holy Smoke » pour la première fois, j’ai eu cette sensation d’être happé dans une autre dimension. C’est d’ailleurs la piste d’ouverture ‘Heckle Yuppies’ qui va vous arracher de votre réalité pour vous transporter dans un endroit lointain, afin que vous profitiez bien de ce moment d’écoute. ‘Banshee’ est sans aucun doute comme la pièce maitresse de l’album du long de ses treize minutes qui paraissent bien trop courte. Les guitares causent en « wah-wah », accélèrent puis ralentissent avant de reprendre une accélération finale avec la batterie et la basse qui viennent se greffer à l’ensemble pour proposer une expérience auditive intense.

Impossible de faire une chronique correcte pour détailler les différents morceaux qui composent « Holy Smoke » car on ne distingue même plus les différentes pistes entre-elles. Non au contraire, tout s’enchaine le plus naturellement du monde ce qui nous laisse cette sensation d’être comme en lévitation et que les sons nous parviennent partout autour de nous. Tout au long de l’album on assiste à une session de jam qui est tellement agréable à écouter qu’on aimerait qu’elle ne s’arrête jamais ; j’ai eu la même sensation en écoutant « Long Distance Trip » de Samsara Blues Experiment ou bien « Sonic Prayer » d’Earthless, comme une sensation de plénitude, de calme intérieur…

Que faut-il en retenir ?


Avec « Holy Smoke », Lee Van Cleef nous offre un album plus que prometteur quant à la suite. Je ne peux que vous le conseiller si vous êtes en manque de musique psychédélique instrumentale. En somme, « Holy Smoke » est une invitation au voyage et les albums pouvant prétendre en faire autant ne courent pas les rues. A écouter d’urgence…