Un monument, tout simplement.
Je me rappelle encore de la première fois où j’ai découvert
la musique des britanniques d’Electric
Wizard, c’était il y a déjà quelques années avec leur titre le plus connu,
‘Funeralopolis’. J’étais impressionné d’entendre une musique aussi lourde et
puissante, ça ne m’était jamais arrivé auparavant et j’ai tout de suite été
séduit.
Le Sorcier Electrique s’est formé en 1993 autour du trio de
Jus Oborn à la guitare et au chant, Tim Bagshaw à la basse et Mark Greening à
la batterie. Bien que leur premier album sobrement intitulé « Electric Wizard » comporte quelques
bons titres, il faut véritablement attendre « Come My Fanatics.. » en 1997 pour que le groupe développe son
identité sonore qui lui est propre. Par la suite, avec la sortie du mythique
« Dopethrone » en 2000 et de « Let Us Prey » en 2002, le groupe acquiert la réputation du
« heaviest band in the world »
- « le groupe le plus lourd du monde » ; sobriquet nullement
volé lorsqu’on écoute ces trois albums. Et vous ne pourrez pas dire le
contraire.
En 2003, le bassiste et le batteur quitte le navire laissant
Oborn seul capitaine à bord du navire. Mais se joint à lui sa femme, Liz
Buckingham, qui vient le seconder à la guitare et qui est toujours présente
aujourd’hui, les autres membres eux, varient en fonction des sorties des albums
et des mélodrames entre les membres du groupes. Avec la sortie de « Witchcult Today » en 2007, le
groupe s’est éloigné de son son originel pour proposer du doom stoner teinté
d’occultisme et de ce fait marque un grand coup dans cette scène musicale tant
l’album est parfaitement maîtrisé. Conscients de ce succès, ils rempilent dans
le même genre avec l’album « Black
Masses » qui sort fin 2010, mais malheureusement la sauce à bien moins
prise qu’avec le précédent et il restera un album apprécié des fans
exclusivement.
Mark Greening refait son retour dans le groupe en 2012 et
dès lors, le groupe prépare leur prochain album « Time to Die » sorti sous nos latitudes en septembre 2014. Mais
le batteur quitte le groupe avant cette échéance et n’hésite pas à poursuivre
en justice Jus Oborn et Liz Buckingham : il paraitrait que Mark Greening ne
toucherait pas un pécule pour son travail effectué sur « Time to Die », à l’heure actuelle,
la situation n’aurait pas vraiment bougé. Alors qu’on avait attendu quatre ans
entre « Black Masses » et
« Time to Die », les
anglais ont dévoilé, début 2016, travailler sur un nouveau cru qui est censé
sortir pour fin octobre de la même année ; sans doute pour tourner la page
peu plaisante de leur précédent album.
Avec des thèmes autour de Lovecraft pour l’occultisme, les
références aux drogues (marijuana, héroïne et bien d’autres), Electric Wizard est à la hauteur de sa
réputation : ses concerts ressemblent à des messes noires où la puissance
de la basse et de la batterie vont vous déchirer les côtes, comme pour faire
entrer un esprit maléfique dans votre corps... Me concernant, je suis l'un de leurs évangiles essayant de répandre, de par le monde, leur
malfaisante musique et paroles…
Electric Wizard en quelques dates :
- 1993 : formation
- 1997 : sortie de Come My Fanatics..
- 2000 : sortie de Dopethrone
- 2003 : départ de Tim Bagshaw et Mark Greening, arrivée de Liz Buckingham
- 2007 : sortie de Witchcult Today
- 2012 : retour de Mark Greening
- 2014 : sortie de Time to Die et départ de Mark Greening