Voilà un peu plus de quinze ans maintenant que
les Truckfighters sont dans le
circuit. De ‘Gravity X’ à ‘Universe’ le groupe a posé sa griffe et a montré à
plus d’un qu’il était un des maitres du fuzz rock. Le cinquième opus des
suédois est donc sorti il ya un peu plus d’une semaine, voyons quel tournant
Oskar et Dango ont décidé de prendre.
Le ton est donné dès le premier titre. Calm
before the storm est plus calme, plus mélancolique et alterne entre
passages calme et des moments tout en fuzz typique du groupe. Ce titre est le
trailer de l’album que le groupe avait fourni et je dois d’y dire que déjà à l’époque
il m’avait déjà bien accroché, l’envie du groupe de complexifier sa musique n’était
pas pour me déplaire.
Comme si j’avais peur de voir les Trucks faire un album mellow, mettant le fuzz
au fond du placard, voilà que déboule
Hawshaw. Ce morceau doit être ma galette préféré de l’album. Ici on trouve
l’alternance entre moment calme et bouillonnantes mais avec une touche un peu
plus progressive. Le groupe a décidé de nous faire voyager au lieu de nous
envoyer un autre parpaing et c’est tant mieux. Pour dire je n’ai jamais autant
adoré les différents passages sur ce titre, entremêlant l’instrumental calme,
le chant plaintif d’Oscar et les explosions fuzzesque que Dango déchaine.
The 1 s’ouvre sur une grossse explosion stoneresque. De nouveau on va
retrouver des éléments qui étaientt là dans le premier titre comme l’alertance
entre des moments calmes et d’autres bien punchy . Si l’alchimie fonctionne
toujours sur ce titre je dois que je la trouve un peu moins réussi sur Friend, qui même si reste un morceau
très plaisant, est un peu en deçà des
autres.
Gehenna balance la sauce sur son ouverture pour devenir par la suite un morceau
plus progressif, qui prend son temps à se déployer à mesure du ton employé par
Oskar. On se perd, on navigue à vue, la fin du titre est tellement différente du
début qu’on se demande si on est toujours dans le même morceau.
The Contract déboule dans une
ambiance très ‘Universe’. Le titre dans sa construction et son ambiance me renvoi
à un ‘Mind Control’ ou ‘Prophet’. Oui les moments calmes sont
bien présents mais on ressent bien tous le son fuzz qui n’attend que d’être relâché
par le groupe.
On termine avec Storyline, dernière chanson de l’album et probablement la plus représentative
du nouveau virage progressif pris par les suédois. En effet si le début du
titre se rapproche d’un The 1 ou Friend, démontrant le côté moderne pris
par le groupe, on ne s’attend pas à l’arrivée
‘une guitare acoustique sur ce morceau. Le finish est costaud, à l’ancienne si
je puis dire jusqu’à la guitare acoustique ce qui montre bien que Truckfighters reste Truckfighters
même s’ils ont décidés de s’assagir sur cet album.
Comme j’ai pu le signaler pour d’autres
groupes, je salue la prise de risque du groupe. Vouloir s’écarter du son auquel
on a habitué son public et vouloir ainsi innover n’est pas chose aisé. Un grand bravo au Truckfighters d’avoir réussi à avoir
fait une révolution plus progressive, plus mélodique sans dénaturer le son tout
en fuzz qui est leur marque de fabrique.