Sans doute moins connu que certains de leurs compères de la
scène américaine, il serait impoli de dire qu’Acid King n’a pas marqué son petit monde puisque cela fait quand
même 23 années que le groupe nous assomme à coup de guitare et basse bien
lourdes.
Acid King ou le son satanico-psychédélique ?
Le groupe tire son nom de Rick Kasso, un adolescent qui a
tué l’un de ses meilleurs amis dans le courant des années 1980. Il écoutait
beaucoup de heavy-metal et était fasciné par les idéaux d’Anton LaVey, le
fondateur de l’Eglise de Satan. Inutile de préciser qu’à cette époque, la
société se posait beaucoup de questions sur le contenu satanique de ce genre
musical. Son surnom « acid king »
vient du fait qu’il était sous LSD lorsqu’il a poignardé pas loin d’une
trentaine de fois son ami. Rick Kasso se suicide par pendaison dans sa cellule
avant de pouvoir être jugé. C’est donc toute cette histoire qui a fortement
inspirés Lori S - la chanteuse et
guitariste – et Joey Osbourne – le batteur
- afin de donner un nom à leur groupe fraîchement né au début des années 1990.
Une fois le nom trouvé, il ne restait plus qu’a trouvé une
véritable identité sonore et celle d’Acid
King est reconnaissable entre mille : une voix envoûtante - à l’exception des tout premiers albums –
des riffs lourds et très hypnotiques ; une basse qui « pose l’ambiance »
et une batterie qui donne très souvent l’impression d’être en session jam. Pour
le coup, à l’écoute de quelques titres, on fait très vite le rapprochement
entre le nom et le son que le groupe délivre. Si les premiers albums présentent
des riffs moins lourds, c’est à partir de l’album « Down with the Crown » en 1997 qu’Acid King trouve son identité sonore qui lui colle encore à la peau
aujourd’hui.
Alors, bien ou bien ?
Si Acid King mérite
sa place sur la scène du stoner-doom, c’est évidemment grâce à la qualité de
leurs albums surtout à partir du tournant en 1997. Depuis cette année-là, le
groupe n’a sorti que quatre albums mais qui – pour ma part – devrait être tous
écoutés pour tout fan de guitares bien lourdes et de sons hypnotiques et
psychédélique. Impossible de ne pas être envoûté par la voix de Lori qui vient
sublimer la musique que produit le groupe. Si vous souhaitez découvrir le
groupe, je vous recommande chaudement d’aller jeter une oreille sur leur avant
dernier album « III » ainsi
que sur leur dernier « Middle of
Nowhere, Center of Everywhere » sorti en 2015. Cependant, veillez à ne
pas pousser le son trop fort afin d’éviter que les murs de votre logement
tombent sur place. L'expérience ultime consiste à les voir en concert et se laisser véritablement happer par l'envoûtement du son qui se fait à forts décibels. Quand j'y repense, voir Acid King en concert au Hellfest en 2014, c'était l'un des meilleurs concerts que j'ai pu faire et je ne peux que vous insister à vivre l'expérience...