Bantha Rider est
un groupe de stoner doom instrumental qui vient de Varsovie, la capitale de la
Pologne. Découverts par hasard via Bandcamp, je dois dire que j’ai été tout de
suite sous le charme de la jaquette qui fait allusion à la fois à Star Wars -
ce sont des Pillards Tusken – mais également à Sleep avec les weedians puisqu’ils
tiennent quand même des bangs dans leurs mains ! Visuellement c’est
accrocheur, est-ce le cas musicalement parlant ?
Si Sleep avait un enfant, il s’appellerait Bantha Rider
Il fait environ une quarantaine de degré, notre convoi ère depuis plusieurs dizaines de jours déjà dans ce désert. Heureusement, pour pouvoir survivre dans ce monde hostile, nous sommes équipés d’une combinaison qui permet de protéger notre corps des rayons du soleil mais également de la chaleur. Nous sommes en route vers une destination inconnue, le vieux sage dit que nous allons vers une contrée où on trouve ce qu’il appelle des « plantes » et que certaines d’entre-elles auraient des pouvoirs surnaturels capable d’altérer notre vision du monde. Pour mener à bien ce voyage, se trouve à la tête de notre convoi de drôles de créatures qu’on appelle « weedians » qui préfèrent marcher à pied - plutôt que de chevaucher un bantha - et qui ne parlent jamais bien qu’elles en possèdent la faculté. Non elles ne parlent pas puisqu’un masque recouvre presque en permanence leur visage et qui, de temps à autre, rejette une fumée à la fragrance quelque peu suspecte. Mais pour arriver dans ce paradis éternel loin du désert, nous avons besoin d’eux et je pense qu’ils sont dignes de confiance…
Après l’écoute de Bantha
Rider, je dois dire que mon cerveau a visité des contrées inconnues de l’univers.
Laissez-moi le temps de redescendre sur Terre. Ca y est.
Nous sommes nombreux à attendre le nouvel album de Sleep prévu pour cette année, mais
visiblement les polonais de Bantha Rider
ont préférés nous en pondre un peu en avance. Amateurs de Sleep, je pense que vous allez trouver votre bonheur puisque les
polonais évoluent dans le même son : des riffs lourds et bien crasseux qui
font bouger votre tête au bout de quelques mesures sans que vous vous en
rendiez compte et qui vous plongent dans une atmosphère baignée d’effluves de marijuana. La ressemblance est tellement
flagrante qu’à l’écoute de l’EP, j’ai eu cette sensation d’entendre qu’un seul
et même morceau mais avec des variations – un
peu comme Dopesmoker – alors qu’il y a quatre pistes différentes. Mention
spéciale au titre ‘Jawa Juice’ qui est dans la droite lignée d’un ‘Holy Moutain’
de Sleep, surtout lorsque c’est le
solo qui se pointe dans vos tympans.
Que faut-il en retenir ?
Je dois dire que je manque de mots pour qualifier le son de Bantha Rider tant celui-ci évoque les
maîtres du genre. J’écris ces lignes pendant la quatrième écoute et le charme
opère toujours autant. Impossible de dire si on tient (déjà) une des perles de
l’année, mais il est clair que les polonais de Bantha Rider risquent de se faire remarquer rapidement avec un EP
de cette trempe. Je vous le redis encore une fois, si vous êtes fan de gros
riffs qui arrachent la tête et les tympans, allez vite jeter un œil dessus et vu
que c’est en tarif libre vous n’avez aucune excuse !