Difficile en 2016 de passer à coté de la sortie de "Fears of the dead" du groupe Duel, tant le groupe de Southern Stoner Heavy Rock avait frappé fort. En effet, bon nombre de podcast et de chaines Youtube le classait dans leur Top 2016. Ayant moi-même adoré cet album, j'attendais avec impatience la sortie de ce nouvel opus appelé "Witchbanger". Alors est il à la hauteur du premier album ou n'était ce qu'un feu de paille? C'est-ce que nous allons voir.
Witchbanger, ou la bande son idéale pour un road-trip sur la route 66
Autant vous spoilez la fin de suite, Duel a encore une fois réussi avec brio. Dès les premières secondes de l'album nous voilà propulsé dans un univers sentant bon l'asphalte et la bière bien fraiche. 'Devil', le premier morceau, vous colle au fond du siège de votre El Camino ( ou d'une Dodge Charger '68 pour faire plaisir à mon redac' chef bien aimé!) dans une virée à 180 km/h à travers le désert. Tom Franck, le chanteur/guitariste, nous crache son texte dans un flow sentant bon les années 70 tandis que le reste du groupe envoie un Heavy Rock '80 très groovy. Ne comptez pas sur le titre éponyme 'Witchbanger' pour lever le pied de la pédale, il est taillé pour être défendu en live! Attention cependant aux dommages aux cervicales tant il invite à headbanger. 'Snake Queen', le titre suivant, nous accorde un peu de répit pour une piste plus mid tempo rappelant dans ses voix et son solo les premiers méfaits stoner de Black Sabbath.
Le reste de l'album reste dans la même veine, les pistes se succédant aux fils des kilomètres, toutes plus efficaces les unes que les autres à grands coup de pédales Fuzz et de riffs assassins. Saluons d'ailleurs, la production de Jeff Hanson, tant elle est impeccable. Petit bémol de l'album cependant la piste 'Cat's Eyes' que l'on oubliera au plus vite. L'album se conclue avec 'Tigers and Rainbow' signant la fin de notre voyage (ou notre arrestation pour conduite dangereuse) dans un solo mêlant guitare électrique et sèche dans un mariage plus qu'efficace. L'album se termine en un peu moins de 40 minutes ce qui semble peu par rapport au reste des productions des dernières années mais au vu de l'efficacité de "Witchbanger", on peut lui pardonner ce temps relativement court.
Que faut-il en retenir ?
Avec "Witchbanger", Duel frappe une nouvelle fois très fort là où ça fait du bien (les oreilles bien entendu). Mêlant le Heavy '80 avec le Stoner '70, cet album facile d'accès devient très vite une pépite à écouter forcement en voiture. Duel a trouvé une recette qui fonctionne à merveille en mixant leurs influences avec un rock très moderne. Mes compadres du site parlaient dans le dernier podcast (à (ré)écouter ici) d'albums pouvant déjà figurer dans leur top 2017, "Witchbanger" aura assurément une place dans le mien.