Des profondeurs
de la Tamise voici qu’émerge Poseidon. Le combo londonien vient de
sortir chez Ripple leur premier LP intelligemment nomme Prologue, une originalité
de la part du label américain car Poseidon
ne sévit pas dans le desert rock pour lequel le label est spécialisé mais
plutôt dans un doom lourd et progressif.
Prologue, une introduction Heavy captivante
The Beginning, the End, the Colony démarre, après trois minutes, par un son doom plutôt classique, le son est
lourd mais pas écrasant. Puis Matthew Bunkell , le bassiste arrive avec sa voix
claire et là le morceau prend toute son originalité. On est dans un mélange de
lourdeur et de légèreté, les grattes faisant le pont entre la partie rythmique massive
et les envolées lyriques de Matthew.
Autre morceau plus classique est Chainbreaker.
On est un peu à mi-chemin de ce que pourrait être un mélange de Sunnauta et de Monolord : la voix éthérée, les riffs de taureaux de Matt
Norris et Jamie Starke, Raza Khan le batteur qui découpe le morceau chaque fois
qu’il décide de s’énerver sur ses toms. Pour faire simple le fuzz dégouline des
enceintes inondant nos tympans pour notre plus grand plaisir.
‘Prologue’ n’est vraiment pas un album doom
comme les autres, et le morceau Mother
Mary est ici pour le montrer. Le
groupe se pose, sort sa guitare acoustique pour emmener l’auditeur sur une
berge calme entre deux tempêtes sonores que sont The Beginning et Chainbreaker.
Le morceau est bien construit et prend même le temps de déployer quelques notes
mélancoliques au piano. Mais le morceau le plus abouti est sûrement Omega du haut de ses 16 minutes. Un
conteur est présent au début du titre pour mettre en place l’atmosphère et qui,
petit à petit, se fait remplacer par les
riffs du duo de guitaristes. Ce morceau est un voyage en pleine mer, Poseidon nous transportant selon ses
envies, de mer calme en tempête furieuse, notre frêle esquif est ainsi balloté
dans tous les sens. Un chef d’œuvre de perdition.
Que faut il en retenir
Si Omega est le titre qui clôt l’album, Poseidon n’en a pas terminé avec nous
car comme l’intitulé de l’album l’indique, ‘Prologue’ n’est que le commencement
d’une odyssée homérique que les britanniques veulent développer dans leurs
prochains opus. Le voyage dans les mers du riff ne fait que de commencer.