Une des belles trouvailles de cette année est Crackhouse. Apres avoir sorti un EP
pétri de qualité voilà que les tourangeaux sortent leur premier album 8 mois
plus tard intitulé ‘Be No One. Be Nothing’.
Be No One. Be Nothing, un diamant brut de noirceur
Apres un grésillement comme un crash, le morceau
explose en gros riffs. Burden porte
bien son nom, l’ambiance est pesante, le son massif s’alourdit au fur et à
mesure des riffs répétitifs de Jibus Carton. Une voix rugueuse et sale
émerge.
On est là dans la violence et l’agression, un peu
la manière des gars de nous souhaiter la bienvenue. Cependant, résumer le
morceau a de l’agressif pur et dur serait trop régressif. Le groupe a choisi de
finir le titre sur un passage beaucoup plus mélodique, teinté de post rock. On
est parti dans un voyage instrumental, la voix gutturale s’éclipsant pour de
bon.
La batterie, et son maitre Simon Morlec, sont
l’instrument majeur de Harva.
L’ouverture tout en percussion donne un caché tribale au titre tout en
dégageant une aura mystique. Les riffs émergent de nouveau, le fuzz dégouline
des amplis et glisse dans nos oreilles corrompues Puis on assiste alors à une
confrontation entre les riffs oscillant du doom au stoner de Jibus et Simon et son jeu tout en lourdeur. Le sentiment d’écrasement ressenti est encore
plus accentué sur la fin, le batteur cognant de plus en plus fort ses futs.
Realm
est le morceau de clôture de ce LP de 3 titres et il s’agit de la piste majeure
du haut de ses 22 min vous avez dit doom ?
Un début plutôt calme après le torrent de violence
libéré dans les titres précédents. Une promenade post rock, légère où on se laisse
porter. Puis petit à petit, la batterie se fait de plus en plus présente, un
growl retenti comme venu du tréfonds des cavernes. L’ombre nous happe et nous
somme reparti dans un torrent sombre et malsain. Et puis l’ombre s’évanouit, se
dissipe de nouveau pour nous laisser entreprendre notre exploration
souterraine. Une mélodie entêtante, perce les percussions. Petit à petit, on
avance, les riffs se font de plus en plus lumineux, l’espoir renait. Mais ce
n’est que temporaire Les ténèbres nous rattrapent, et s’organisent alors une
lutte à coups de riffs. Tantôt lourd et sombre, tantôt léger et lumineux. Un cri, non un
growl, plutôt cri de désespoir, nous accompagne à la conclusion de ce morceau.
Ce qu'il faut en retenir
Le sludge glauque a trouvé ses nouveaux maitres, Crackhouse bien qu’étant jeune est déjà
très talentueux et nous la de nouveau prouvé avec ‘Be no One. Be Nothing’. Nous
ne pouvons que leur souhaiter d’aller agresser les oreilles étrangères afin que
la noirceur des tourangeaux se répende à travers le monde.