"III" un album entre prise de risques et maîtrise
On arrive dans
cet album en territoire connu. Les trois premiers titres sont une quintessence de
ce que sait faire le groupe : ce mélange de groove, de psyché tout en parsemant
çà et là des riffs fuzzy croustillants.'On The Silver' est le morceau le plus
représentatif, celui qui tient la ‘signature’ Naxatras. Toutefois sur les deux autres morceaux, on commence à
voir émerger des éléments nouveaux : un chant pour ouvrir 'You Won’t Be Left Alone', une basse un peu plus funky que d’habitude et surtout un stoner
jazzy assez affirmé sur 'Land Of Infinite Time'. La batterie de Kostas Harizanis
est beaucoup plus smooth et claire, la basse plus en retrait afin de laisser
libre cours à l’improvisation atmosphérique du guitariste John Delias.Ce
morceau renvoie assez facilement à ce que l’on peut trouver chez des groupes
comme Causa Sui ou Papir.
Toutefois Naxatras
prend un virage à partir de 'Machine'. Si le début du morceau peut renvoyer à 'Land of Infinite Time', avec des riffs tout en fuzz qui arrachera un sourire à plus d’un,
le titre est plus sombre qu’à l’accoutumé. Cela se ressent surtout en milieu d’album
avec les vrombissements limite noise qui découpe ce titre. 'Prophet' est le titre dont l’influence est la plus
visible : Black Sabbath. Des riffs à même d’invoquer le démon, le bassiste
John Vagenas qui reprend le chant et essaie de s’exprimer avec une voix chevrotante
tel Ozzy.
Cependant les deux titres les plus originaux, ceux qui sont à même de désarçonner le stonerhead aggueri sont 'White Morning' et 'Spring Song'. Le premier est une chanson d’amour hippie qui si elle était écrite en 69 n’aurait choqué personne. John Vagenas chante clairement pour la première fois, parsemant le titre çà et là de vers poétiques. 'Spring Song' clôture l’album On est complétement sorti du stoner ici pour rentrer dans un genre de surf / chill rock presque pop reposant. Il n’y a plus de gros riffs ou de groove, on ne part plus dans l’espace mais on se pose plutôt dans un pré un matin de mai à regarder les nuages s’ébattre entre eux au-dessus de nos têtes. La voix de John nous transporte dans les bras de Morphée.
Cependant les deux titres les plus originaux, ceux qui sont à même de désarçonner le stonerhead aggueri sont 'White Morning' et 'Spring Song'. Le premier est une chanson d’amour hippie qui si elle était écrite en 69 n’aurait choqué personne. John Vagenas chante clairement pour la première fois, parsemant le titre çà et là de vers poétiques. 'Spring Song' clôture l’album On est complétement sorti du stoner ici pour rentrer dans un genre de surf / chill rock presque pop reposant. Il n’y a plus de gros riffs ou de groove, on ne part plus dans l’espace mais on se pose plutôt dans un pré un matin de mai à regarder les nuages s’ébattre entre eux au-dessus de nos têtes. La voix de John nous transporte dans les bras de Morphée.
Que faut-il en retenir ?
La bande de Thessaloniki
nous a vraiment contacté une petite merveille : des titres tout en fuzz
pour le live, à même de plaire à leurs fans de la première heure et d’autres où
le groupe a voulu se faire plaisir et explorer des nouvelles contrées sonores. Arrivé
à un tel équilibre dans un nouvel album est la marque des grands groupes et
Naxatras nous a montré, s'il fallait en douter, qu'avec ce III qu’il en était un.