Même si cette année est prolifique au niveau des sorties, notamment Doom, il convient de rappeler que le fuzz nordique a perdu une de ses têtes d'affiche avec Truckfighters. En attendant la sortie du Greenleaf, voici un trio finlandais, Kaiser, aficionado de la chose fuzzé, bien décidé à récupérer le flambeau du fuzz là où les compères Oskar et Dango l'ont laissé. Pour le meilleur ou pour le pire ? C'est ce qu'on va voir de suite !
"1st sound" où le premier essai tranformé
Dès le début les finlandais tapent fort avec High Octane Soul.Gros riff à décoller la mâchoire. Le groupe prévient d’emblée à quoi nous avons affaire. Grosse basse baveuse et disto fort plaisante font partir l'auditeur en vrille. Même si la voix a du mal à émerger au milieu de cette oragan fuzzy, le titre est costaud et comme les compères de Deadly Vipers avec Super Nova, le trio nordique débarque et pas sur la pointe des pieds. On continue à fond la caisse avec Desert Eye. Un morceau plus dans la tradition stoner rock, puissant et efficace qui sent fort la chaleur de l'asphalte fondu.
We Bleed For This est plus cru, beaucoup plus brutal. La basse déroule et l'auditeur n'est plus qu'un punching ball secoué et oscillant au grès des riffs de l'artiste.
Voidmaster a un parfum de Dozer. La voix part plus dans les aigus, le fuzz est là mais plus calme laissant la place au chanteur de développer son chant puis après un break les pédales sont poussées et la marée fuzz explose. Ouroboros est un condensé de Voidmaster et We Bleed For This. Une basse écrasante mais qui permet de temps à autre de laisser la place au chant.Un morceau intéressant mais un peu en de ça de ce qu'à pu proposer le groupe avec les 4 premiers titres.
Un interlude plus tard, Earthquake trouve la faille pour jaillir... Alors que l'on s'était habitué à un stoner bien fuzzé voilà que les finlandais nous surprennent et passent au Doom. Earthquake est vraiment impressionnant, la basse change de registre et la guitare est lesté de briques. Le seul bémol serait la voix qui un peu trop en opposition avec le registre grave du titre. La batteur fait le pont entre Earthquake et Fuzz Of Fury si bien que nous n'avons même pas le temps de reprendre notre souffle dans ce "1st Sound" furieux.
King of Horizon bien qu'il soit un morceau fuzzy reste mémorable pour son refrain "screamé" façon punk et sa deuxième partie plus expérimentale. Le groupe se fait plaisir et ça s'entend à merveille.
Galactic Crusade vient cloturer cet album et les finlandais montrent que après le fuzz qu'ils maitrisent à la perfection, après le doom ils peuvent enlever la gravité et aller titiller l'espace et le maitre gratteux se charge de cette tache à coup de reverb.
Que faut il en retenir
"1st Sound" est un très bel objet. On voit que Kaiser a de la bouteille et maîtrise son sujet, que cela soit au niveau de la qualité sonore que des riffs à même de vous faire partir dans les tous sens. Il reste plus qu'à voir leur prestation live en espérant les voir envoyer du bois comme leurs autres compères du Nord.