Seedy Jeezus - Polaris Oblique | Review



Si vous êtes amateur de heavy rock à l’ancienne, vous devriez aimer le son des australiens de Seedy Jeezus. Si si, je vous le jure. Allez donc écouter le tout premier album éponyme et vous m’en direz des nouvelles de la baffe que vous allez vous prendre. Puis si vous êtes plutôt dans le heavy-psych, jetez vos esgourdes sur « Tranquonauts » qui est un album concept autour du LSD et du peyolt ! Seedy Jeezus est donc un groupe qui touche un peu à tout ! C’est donc avec un plaisir certain que j’attendais leur deuxième album « Polaris Oblique » sorti en juin dernier. A quoi s’attendre de la part des australiens pour ce nouveau cru ? La réponse dans les lignes qui suivent.

« Polaris Oblique », un heavy-rock qui fait rappeler les seventies !


L’album s’ouvre sur une intro éponyme qui est pour le moins captivante : c’est comme si que vous vous preniez un parpaing sur la tête. La faute à une guitare qui hurle et qui impose sa présence tandis que la batterie l’accompagne de toute son énergie. Inutile de vous dire que ça annonce du bon quant à la suite de la galette. ‘Everything ‘ll be Alright’ est dans cette même lignée avec une énergie qui se dégage grâce à la guitare balance ses riffs et ses solos avec un style qui en épaterait plus d’un. ‘Million Light Years’ vient un peu ralentir le rythme puisque le titre se veut une balade instrumentale… jusqu’au dernier tiers du titre qui, là-encore, est une démonstration dans les règles de l’art de l’utilisation d’une guitare. Oui, Seedy Jeezus va vous faire dandiner sur place tout en faisant de l’air-guitar ! ‘My Gods are Stone’ est l’une des pistes que préfère sur cet album : elle est tout en douceur et un certain charme s’en dégage. Que ce soit par la voix ou par la musique ; impossible de ne pas sentir une émotion tant l’ensemble prend aux tripes. Le morceau qui vous ferait presque couler une larme le long de votre visage tant la mélodie est magnifique…

Mais pas le temps de niaiser. ‘Oh Lord Pt. 1’ enfonce la porte avec une bûche pour venir vous prendre dans la douce danse de la guitare et de la basse dopées aux amphétamines ! Un titre qui fait encore la part belle à l’art du shredding-guitar avec des notes qui vous arrivent dans la face à 200km/h ! La deuxième partie du titre, se veut un peu plus calme même si on retrouve avec plaisir ces solos dantesques. ‘Dripping from the Eye of the Sun’ et ‘Treading Water’ se veulent dans cette même lignée : une alternance entre moments doux et forts portés par une voix et une guitare à leurs sommets ! Et que dire de la ligne de basse on ne peut plus posée dans le second, une pure merveille. Enfin pour conclure l’album, ‘Barefoot Travellin’ Man’ reprend la recette initiale : du rock bien énergique et qui fait toujours plaisir à entendre. Cependant, il est probable que les cervicales fassent la gueule à cause des mouvements de tête incessant à l’écoute du titre.

Que faut-il en retenir ?


« Polaris Oblique » montre une autre facette de Seedy Jeezus. Si on retrouve la marque de fabrique du groupe : des solos déballés avec un entrain certain et surtout une bonne dose d’énergie qui va vous donner envie de bouger ; les australiens montrent aussi  à quel point ils peuvent être très bons dans les compositions plus calmes. Mention spéciale à Lex Wattereus qui nous fait une démonstration de guitare tout au long de l’album et qui peut rendre jaloux de jouer comme il le fait. « Polaris Oblique » se veut comme un bon cru des années 1970 : sex, drug & rock'n roll ! Amis collectionneurs de vinyles, l’Europe a droit à son édition de 90 exemplaires chez Lay Bare Recordings ! Go ! Go Go !