Avant de lire les lignes qui suivent, je vous recommande
vivement de vous accrocher dans le fond de votre fauteuil. Des précautions
s’imposent lorsqu’on s’apprête à écouter « Licancabur » des parisiens de Red Sun Atacama : la baffe sonore risque de faire mal !
Le groupe officie dans la lignée des grecs de Planet of Zeus ou bien des américains d’Atomic Bitchwax. Pour faire simple, ils font dans le gros stoner qui
ferait bouger une mémé en fauteuil roulant. Je m’explique.
« Licancabur », gros son en approche !
La piste ‘Gold’ qui ouvre l’album lance l’auditeur dans le
monde de Red Sun Atacama : un
monde où si vous ne supportez pas la puissance des riffs, il est inutile
d’aller plus loin. Les riffs agressifs envoient du lourd et on s’imagine déjà
au beau milieu d’une foule qui ferait des pogos à tout va. Mention spéciale au
chant de Clem Marquez qui contribue à renforcer la claque que se prennent les
tympans. Le solo qui arrive vers la seconde moitié du titre est tout aussi jouissif
et transporte loin dans le désert aride d’Atacama ; et quel plaisir
d’entendre le rythme ralentir pour mieux appuyer sur la pédale d’accélérateur
de la Camaro par la suite ! ‘Red Queen’ garde la même formule en dévastant
tout sur son passage avec l’impression que les hauts parleurs vont lâcher
prochainement. A l’écoute, je me demande comment le batteur peut tenir la
cadence en concert puisque c’est un véritable déchainement de percussions sur
les fûts.
La puissance des riffs fait parfois penser aux californiens
de Sasquatch, notamment l’effet
« décapage » des tympans qu’on peut ressentir sur leur premier
album : ça montre bien comment le stoner est issu de l’énergie punk !
Et de l’énergie, Red Sun Atacama en
a revendre, d’ailleurs sans doute un peu trop car lorsqu’on arrive vers la fin
de l’album, on a la sensation que la musique tourne un peu en rond malgré les
baffes successives. Mais bon, je cherche un peu des poux à un chauve puisque l’album
reste bon dans son ensemble.
Que faut-il en retenir ?
On ne vous le redira jamais assez, mais pensez à attacher
votre ceinture avant d’écouter « Licancabur » !
Pour un premier album, Red Sun Atacama
décide d’enfoncer les portes à grand coup de pieds sans crier gare à la
fragilité des tympans ! Quel plaisir d’entendre des riffs et des solos de
cette trempe, mais c’est surtout cette foutue énergie qui marque les esprits.
Alors certes, comme mentionné plus haut, on peut trouver que le disque montre
quelques signes de redondances ; mais là encore tout dépend des personnes.
Personnellement, il me tarde d’aller les voir en concert pour tester ma
résistance physique à la grosse claque sonore ! Amateurs de vinyles, « Licancabur » est disponible chez
More Fuzz Records avec deux éditions. Si le son vous plait, faut pas hésiter à
se faire un petit plaisir !