Deux ans après « Sang-Dragon »,
voilà que les toulousains de Witchthroat
Serpent remettent le couvert avec « Swallow the Venom ». Si vous avez lu la chronique concernant
le précédent album, vous savez à quel point j’ai été subjugué par ce dernier au
point de le nommé album de l’année 2016. « Swallow the Venom » a donc la lourde tâche de porter
l’héritage de son grand-frère… Alors qu’en est-il ? La réponse ci-dessous.
« Swallow the Venom », un hymne à l’occultisme et à l’ésotérisme
Avant de continuer à lire les lignes qui suivent, je vous
recommande vivement de vous protéger des forces du mal qui pourraient vous
prendre pour cible. Car l’écoute de « Swallow
the Venom » devrait vous convaincre que les sciences occultes, la
démonologie ; ça existe et que cet album est comme une porte vers l’autre
monde. Si vous ne me croyez pas, je peux vous garantir que l’ouverture de
l’album ‘Feu Sacré’ va vous donner des sueurs froides : on est plongé au
milieu d’un sabbath de sorcières qui scandent des paroles à l’aura magique.
Puis vient le titre ‘Lucifer’s Fire’ qui nous rappelle – non avec certain plaisir – la marque sonore du groupe : gros
riffs, grosse batterie et grosse basse ; oui avec Witchthroat Serpent on est toujours dans la démesure !
‘Pauper’s Grave’ sonne comme une incantation à une divinité
oubliée que ce soit par la sombre ligne de basse, par le chant de Fred Bolzan
ou encore par ce lugubre passage instrumental au milieu du titre. Lorsque
« Sang-Dragon » est sorti,
les critiques ont souvent été unanimes sur l’étrange ressemblance que le groupe
avait avec Electric Wizard. La voix
de Bolzan évolue dans les mêmes sonorités que celle de Jus Oborn, et puis
évidemment la signature sonore faisait penser à la période « Witchcult Today ». Pourtant, avec
« Swallow the Venom » Witchthroat Serpent prend une autre
tournure : c’est comme si tout avait gagné en maturité. Que ce soit au
niveau du chant plus travaillé qu’à la musique, le tout sonne beaucoup plus
lugubre et sale (dans le bon sens du terme) que les anglais. La guitare sonne
plus sludge que doom avec un bourdonnement très conséquent ; et puis on y
trouve également certains effets très agréables comme une ligne de basse
wah-wah sur ‘Scorpent Serpion’ qui transmet presque un certain malaise…
Que faut-il en retenir ?
« Swallow the
Venom » sonne comme la quintessence de ce que Witchthroat Serpent avait commencé avec leur précédent album. Tout
est plus profond, plus sincère. Le son gagne en lourdeur tout se permettant des
effets musicaux très plaisants à l’oreille. Mention spéciale au chant qui gagne
aussi en justesse, et je dirais presque en finesse. « Swallow the Venom » est plus sombre et lugubre, c’est un album
qui vous plonge dans les arts noirs et qui fera ressortir en vous une personnalité
qui était peut-être encore inconnue… A écouter avec prudence, les démons vous
observent et attendent l’incantation musicale de « Swallow the Venom » pour vous faire une petite visite !
Pour conclure je dirais juste qu’une fois encore, Witchthroat Serpent a concocté un album d’une grande qualité et qui
trouvera une place auprès des doomsters de la planète !