Top 20 des albums de 2018 | Par Florian K.

Top albums 2018

Top 20 des albums de 2018


C’est désormais la tradition du mois de décembre, les traditionnels tops de fin d’année qui fleurissent un peu partout sur les internets. Si 2017 avait déjà été assez impressionnante, vous serez d’accord avec moi pour dire que 2018 a enfoncé le clou et qu’on ne sait plus trop où donner de la tête avec tous les excellents albums sortis cette année ! On va sans plus tarder entrer dans le cœur du sujet, je vous souhaite une bonne lecture et j’espère que vous allez découvrir des groupes sympas si ce n’est pas déjà fait !

20. Arcadian Child – Superfonica

« Superfonica » est le deuxième album du groupe grec Arcadian Child sorti sur l’excellent label qu’est Ripple Music. Avec des influences allant du hard rock en passant par le prog, ce groupe de heavy psych s’impose comme l’une des pépites de cette année dans ce genre. Les riffs sont efficaces et je salue surtout l’ambiance psychédélique qui se dégage de cet album que ce soit par la voix ou bien les mélodies à la guitare. Un régal !

19. Somali Yacht Club - The Sea


Les ukrainiens de Somali Yacht Club était l'un des rendez-vous musicaux de l'année avec leur second album « The Sea ». Avec cet album, le groupe pousse plus loin les expérimentations sonores si bien que c'est un objet à la croisée des genres : blues, psych, heavy psych... Un album aux sonorités complexes et en même temps douces qui donne un résultat pour le moins étonnant. A conseiller avant tout aux amateurs de musiques psychédéliques... !

18. High on Fire – Electric Messiah

Mettez un protège-mâchoire car l’uppercut risque d’être violent avec « Electric Messiah » de High on Fire ! L’âme de Lemmy plane sur cet album et on peut dire qu’on comprend pourquoi Pike a souvent été comparé à lui tant sa voix est ressemblante. Pour le reste, on reste en terrain connu avec des riffs qui pourrait couper une montagne en deux ! Là encore, on en attendait pas moins des californiens !

17. IAH – II

J’avais déjà été conquis par le premier album, inutile de préciser qu’il en est de même avec ce deuxième album des argentins de IAH. Avec des mélodies grandement maîtrisées, le groupe démontre encore une fois toute l’étendue de son talent musical en proposant de l’instrumental de qualité. A cela on ajoute des riffs qui penchent un peu plus vers le métal que dans le précédent album pour vous ramener sur Terre !

16. Lady Lizard – EP

Quelle claque ! On en parlait dans le podcast sur le doom de cette année, les maltais de Lady Lizard ont toute leur place dans ce top ! Avec des riffs lourds mais en même temps avec un sacré groove et une voix qui fait penser à Anselmo, le groupe entre par la bonne porte sur cette scène avec un premier EP de qualité.

15. Besvärjelsen – Vallmo

On pouvait s’attendre à du stoner/heavy rock avec la présence des gars de Dozer, mais que nenni ! Besvärjelsen évolue dans un registre plus doom, plus occulte avec un petit côté vintage pour parfaire le tout. La particularité de l’album tient surtout du fait que les textes sont en suédois ; mais n’avez crainte : ils sont sublimés par la voix de Léa Amling Alazam ! Mention spéciale au solos de guitare qui sont presque langoureux pour certains… Un album charmeur !

14. Kikagaku Moyo – Masana Temples

Avec « Masana Temples », les japonais de Kikagaku Moyo démontrent une nouvelle fois leur belle maitrise du psych rock aux éléments heavy psych ! Bien que la première écoute ne m’ait pas beaucoup emballé, l’album délivre ses secrets après plusieurs écoutes. Entendre le sitar résonner est un véritable plaisir pour les tympans ; à tel point que l’esprit à tendance à se perdre au bout de plusieurs dizaines de minutes… « Masana Temples » devrait plaire à ceux qui aiment planer…

13. Deathbell – With the Beyond

Quel plaisir de voir la scène de doom française se développer avec les toulousains de Deathbell. « With the Beyond » est un premier album magistralement réussi et qui devrait en charmer plus d’un avec la lourdeur sépulcrale des riffs accompagnés d’une voix qui colle parfaitement à l’occultisme qui se dégage de l’album. Il est indéniable que, dans les années à venir, le groupe se fasse un nom à l’internationale si il continue sur cette lancée.

12. Messa – Feast for Water

Lors de sa sortie en début d’année, j’étais loin de penser qu’il trônerait dans ce top. En effet, « Feast for Water » est quelque peu perturbant lors des premières écoutes avec son côté assez dissonant. Pourtant, après les avoir vu en concert et l’ambiance qui s’en dégageait, j’ai pu mieux cerner cet album qui propose quelque chose d’assez unique. Les riffs lourds sont portés par une voix qui vient parfaire une ambiance quasi-religieuse… L’une des meilleures sorties doom de l’année sans aucun doute !

11. Mythic Sunship - Upheaval

Encore une pépite du label El Paraiso Records. Amateurs de riffs hypnotiques et de jams, vous trouverez un certain plaisir à écouter « Upheaval » de Mythic Sunship. On plonge dans une odyssée cosmique portée par des sonorités psychédéliques. Le tout est sublimé par la montée en puissance des titres tout au long de l’album pour finir sur un grand final. Chaudement recommandé pour les amoureux de heavy-psych et de jams.

10. Seedy Jeezus – Polaris Oblique

On retrouve nos australiens préférés avec « Polaris Oblique ». Si on est toujours en présence d’un heavy-rock de qualité avec des riffs et des solos de guitare qui sont déballés par centaine – et que ce groupe a une putain de classe en live – on ne peut que tomber sous le charme des compositions plus… calmes de Seedy Jeezus. C’est d’ailleurs dans ces morceaux que les solos de guitare arrivent à transmettre des émotions aux auditeurs… !

9. REZN – Calm Black Water

Grosse claque en perspective. Merci à mon fidèle co-pilote pour la découverte car « Calm Black Water » est un excellent album. Avec un équilibre entre sonorités doomesque et heavy psych, le groupe délivre un son on ne peut plus plaisant qui ravira les amateurs de ces styles musicaux. Les effets sur la voix s’accordent parfaitement avec les riffs des guitares ; le tout donne donc une ambiance propre à cet album qui est l’une des pépites de cette année.

8. Frozen Planet..1969 – Heavy Medicinal Grand Exposition

J’étais quelque peu inquiet de ne pas avoir un album de jams digne de ce nom pour cette année. La surprise est donc venue des australiens de Frozen Planet 1969 avec cet album qui se compose de deux pistes… dont une de près de quarante minutes : inutile de préciser qu’en tant que grands amateurs de jams j’ai été servi ! Les solos de guitare, la basse funky, un petit côté jazzy… bref, si vous posez vos esgourdes sur cet album, préparez-vous à faire un long voyage à travers les contrées psychédéliques. Mais le pire dans tout ça, c’est que le temps passe incroyablement vite… alors on relance l’album encore et encore…. !

7. Witchthroat Serpent – Swallow the Venom


« Swallow the Venom » est mon album doom de l’année ! On est en présence du digne successeur de « Sang-Dragon », les compositions sont plus maîtrisées, groupe trouve son identité sonore propre alors qu’on le comparait souvent à Electric Wizard ; bref c’est en somme une belle réussite pour Witchthroat Serpent. L’ambiance ésotérique qui se dégage de l’album est une pure merveille, et est portée par des riffs tout aussi excellents. En somme, on est en présence d’un album ayant une certaine profondeur à tous les niveaux.

6. Sleep – The Sciences


Je sens que je vais m’attirer les foudres de quelques personnes. « The Sciences » sonne incontestablement comme le retour du roi Sleep… mais en même temps, avait-il été détrôné ? Pour moi, la réponse est non, car Sleep est assez unique en son genre et « The Sciences » est à la hauteur des espérances car on sait qu’on est présence d’un excellent album. Pourtant, il a ce petit truc en mois par rapport à la première fois où j’ai pu écouter « Holy Mountain » et « Dopesmoker »… Le temps nous dira si l’album sera aussi culte que ses prédécesseurs…

5. Fu Manchu – Clone of the Universe


Le retour des californiens de Fu Manchu s’est fait en grande pompe avec « Clone of the Universe ». On retrouve toute une série de riffs qui resteront dans tête, toujours cette coolitude propre à ce groupe, que ce soit au niveau musical que du chant de Scott Hill. Mention spéciale au titre ‘Il Mostro Atomico’ qui est une juste une pure défonce pendant les dix-huit minutes du titre ! Fu Manchu prouve encore une fois que c’est le patron du stoner rock à la sauce west-coast avec « Clone of the Universe ».

4. Black Rainbows – Pandaemonium

Avec un album de cette trempe, les italiens de Black Rainbows reviennent en force. Les riffs et les solos de guitare ahurissants permettent de délivrer une sacrée dose d’énergie. « Pandaemonium » est un album fleuve dans lequel les morceaux s’enchainent sans temps mort, donc préparez votre pack de bière pour parfaire cette ambiance fuzz n’roll qui se dégage de la galette ! Pour moi, on est en présence de l’un des meilleurs albums de la discographie du groupe ; on retrouve ce même effet que lors de l’écoute d’un certain « Hawkdope »… !

3. Brant Bjork – Mankind Woman

Mister Cool is back. Et de la plus belle des manières avec ce « Mankind Woman ». Brant Bjork prouve encore une fois qu’il est l’un des artistes les plus prolifiques du desert rock. Il arrive à transmettre une certaine vision de sa Californie avec des riffs qui sentent bons la groovitude, le blues et –bien sûr – le rock. « Mankind Woman » sonne résolument comme dans les années 1970, mais pourtant on ne peut que saluer les textes qui prennent le contre-pied d’un certain président en poste aux Etats-Unis. On se retrouve donc avec un disque rebelle, mais dans le bon sens du terme : un disque où la musique et les paroles atteignent une certaine profondeur.

2. Naxatras – III



Ce troisième album de Naxatras montre toute l’étendue de leur talent et de leur maîtrise. Les compositions alternent entre fuzz lourd et d’autres plus douces avec des accents pink-floydiens. Lorsque les premières notes résonnent dans vos oreilles, il devient alors presque impossible de s’en passer ; on est comme capturé par la magie qui nous entoure. Ces musiques douces et lancinantes auxquelles vient se percuter des riffs qui font redescendre sur Terre avant de vous renvoyer dans l’espace. « III » est un album composé d’une main de maître et qui délivre tout ce que le groupe peut faire de meilleur.

1.       Yawning Man – The Revolt Against Tired Noises


Pour conclure ce top, j’ai choisi l’album qui m’a marqué le plus. Celui qui arrive à faire naître des émotions diverses et variées ; et c’est le cas « The Revolt Against Tired Noises ». Je ne connaissais que très peu Yawning Man avant cet album, mais je comprends pourquoi ils sont considérés comme les parents du desert rock. C’est la musique du désert, celle qui peut se montrer aérienne et immense tout en montrant une certaine facette tellurique. Les mélodies concoctées par le père Lalli viennent apaiser l’esprit ; elles lui ouvrent la porte vers une autre dimension… C’est pour toutes ces raisons que « The Revolt Against Tired Noises » est mon album de l’année, celui qui tourne en boucle sur la platine pour m’offrir un voyage psychédélique à travers le désert…

Enfin, j'en profite pour remercier tous nos lecteurs ; j'étais loin d'imaginer d'avoir autant de lecteurs et d'abonnés lorsque j'ai relancé le site il y a un peu plus de deux ans et demi maintenant. Un grand merci à vous ! 2019 s'annonce tout aussi excellente pour nous avec des projets plein la tête notamment la venue d'un podcast intégralement en direct en janvier prochain.
Et merci à mes fidèles collaborateurs qui permettent d'animer le site que sont Doc et Julien. Et une petite dédicace à Kevin, mon bras droit sur le site sans qui rien de tout ceci ne se serait fait sans son aide depuis deux ans... Merci à vous les gars !