John Garcia a toujours été une figure spéciale pour moi. Que cela soit avec Kyuss, Unida ou Slo Burn ses chansons m'accompagnent depuis un bout de temps. 'The Coyote Who Spoke In Tongues' m'avait laissé sur ma faim, l'homme me semblait être fatigué et donc quand John a annoncé son nouvel album c'est avec une certaine anxiété que je me suis mis à l'écoute.
'John Garcia And The Band Of Gold' où le retour de l'homme à la voix d'or
Ce nouvel album n'est pas un album solo cette fois ci John Garcia a voulu rendre hommage à ses musiciens The Band Of Gold. Ses musiciens l'ont déjà accompagnés sur ses précédents albums : Mike Pygmie à la basse, Greg Saenz à la batterie et Ehren Groban à la guitare. Space Vato sert d'introduction à l'album et permet à la bande de se présenter et je dois dire que c'est du bon. Basse dinosoresque, une énergie qui donner la patate cela laisse présager du bon.
Et on a raison car on enchaîne avec Jim's Whisker. Monsieur Garcia arrive finalement d'une voix propre et admirable. Le titre est vraiment un des points forts de cet album et renvoi à ce que pouvait faire l'homme avec Unida. La bonne impression se confirme avec les titres Chicken Delight et Kentucky II : un son groovy des riffs chauds qui donnent la patate et surtout un John Garcia qui a retrouvé la niaque. On peut remercier Chris Goss, l'ancien producteur de Kyuss et Queens of The Stone Edge qui semble avoir remis John sur des bons rails.
La bonne impression continue avec My Everything, chanson d'amour classique de Garcia ponctué des ses notes hautes perchées dont lui seul arrive à retransmettre avec autant classe.
Le reste de l'album est du même acabit : de la pure énergie rock au souffle du désert. Popcorn avec a basse accrocheuse et son petit détail croustillant : l'instru s'emballant au moment John entonne 'madness' un détail mais qui donne son charme au morceau. Un riff kyussien, supportée par la rondeur de la basse et Garcia s’époumonant 'Always Remeber Always Forgiving you' et vous avez la recette d'un des morceaux les plus solide de l'album Don't Ever Think About It. Cheyletelia est excellent aussi, une entrée agressive et groovy à la fois, un vrai son chaud et puissant. Mais c'est le morceau de clôture qui donne tout son charme à ce 'Band of Gold'. Softer Side sonne comme le space cadet nouveau, et évoque ses moments où ayant trop bu on se retrouve à s'allonger sur l'herbe nous rappelant nos erreurs passées tout en ayant le regard perdu dans les étoiles. La dernière belle flèche à l'arc de monsieur Garcia.
Que faut il en retenir ?
L'homme m'inquiétait, tant qu'il semblait déchiré entre sa carrière, icone du désert rock où il porte le poids de son passé glorieux, et sa vie de famille qui à l'air fort remplie et heureuse. Il semblait sous entendre que ce 'Band of Gold' pourrait être son dernier album, mais au vue de la niaque dont il fait preuve et l'énergie déployée sur scène, on espère que le bonhomme va rester encore un bout de temps et de souhaiter que sa voix particulière continue à nous accompagner dans notre vie.