The Black Heart Death Cult - Self Titled | Review


Aujourd'hui je tenais à vous parler et présenter The Black Heart Death Cult. Ce groupe vient d'une scène hyper active dont vous avez déjà dû en entendre parler dans d'autres chroniques de notre site : l'Australie et plus particulièrement celle de Melbourne. Ce groupe avait sorti un EP en 2017 sur lequel je reviens souvent et vienne de sortir leur premier LP chez Kozmik Artifactz. Alors qu'est-ce qui rend ce groupe si spécial ? Et bien je vais essayer de vous porter l'explication.



'The Black Heart Death Club ' le mariage parfait du shoegaze et du psychédélisme


Déjà je tenais à commencer par les 3 titres issues de leur EP . She's A Believer ouvre sur des flûtes fuzzés. L'ambiance est hypnotique, légère, ramenant le tout au rock psychédélique des 60's.
Le second titre est la raison pour laquelle j'ai autant accroché avec ce groupe. Black Rainbow est un shoegaze, un mur de son dense envoyé au visage de l'auditeur. Mais là où le shoegaze peint un certain mal être ou une nostalgie, les australiens ici arrivent à ajouter une dose de lumière dans leur son.Le chanteur émerge de cet océan sonore donnant une certaine clarté au titre avant de se voir accompagné par une guitare émergeant à son tour.  C'est épais, fort et troublant,en un terme tout simplement magique. Le dernier titre de l'EP est Rainbow Machine et reprend un peu la même recette. Un son drone se met en place lentement avant que les riffs psyché chatoyants viennent contrebalancé la froideur mécanique. Aucune vraie parole n'est prononcés, le chant n'est ici qu'un accompagnement chaleureux comme les autres instruments. 

Le groupe est passé au studio pour ce premier LP et donc on y retrouve plusieurs pistes inédites. La première piste Setting Sun en appelle à la sitar. L'acide est là, la voix de Sasha L Smith rajoutant un l'effet transcendant, envoyant l'auditeur serrer la main de Ganesh. Toutefois votre corps vibrant vous ramènera à vous, la guitare se permettant des riffs qui vous feront headbanguer en plein trip cosmique.  The Magic Lamp reprend la sitar mais ici pas de riffs susceptibles de perturber votre méditation. On respire, on prend la position du lotus et on essaie de ne pas penser aux rhumatismes que cette position nous fait prendre. 
Toutefois le voyage astral se voit perturber par Aloha From Hell. Le groupe renoue avec les pédales à effet. Cependant si les deux Rainbows sont teintés d'un gris mélancolique, Aloha From Hell est l'aube naissante perçant la brume légère au matin et réchauffant l'auditeur endormi. 

Davidian Dream Beam est le pont entre l'univers drone / shoegaze et l'acide. La sitar est là, le mur sonore aussi les deux objets portant la voix fragile de Sasha. Seven Gods a un goût prononcé de Kikagaku Moyo. Du folk acide bien prononcé qui invite au voyage via une mélodie enchanteresse jouée à la flûte. We Love You est un peu le papier cadeau de ce premier LP. Un dernier trip shoegazien beau et pure comme remerciant l'auditeur de son temps passé avec le groupe.


Que faut il en retenir ? 

The Black Heart Death Cult fait de ces groupes qui me motivent à fouiller l'underground. Un pilier qui me murmure que c'est en cherchant longtemps, en prenant son temps que l'on trouve des vraies perles. Ce premier LP est l'essai transformé, le mariage merveilleux d'un acide rock à la saveur psychédélique et d'un shoegaze possédé. Le groupe a promis une tournée européenne dès cet été, si vous pouvez aller les voir faites le, le voyage offert est trop beau pour être manqué. 


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