Les abeilles reviennent au printemps. Du moins c'est ce que me disait ma grand mère. Sauf que en 2019, les abeilles ont bien changé et produisent une substance forte et fiévreuse.
Bees Made Honey in the Vein Tree sont de retour pour leur deuxième album qui sont bons les vieux pots : 'Grandmother'. Après un premier LP au psychédélisme doux et sucré, il nous convient
de s'arrêter et de butiner le nectar de cette 'Grandmother'.
Quand la 'Grandmother' est d'humeur noire
Cinitus et ses 17 minutes ouvre le bal avec un riff lent et lourd à souhait.Une chaîne émerge accompagnant les autres instruments. Tout es lent et répétitif, jusqu'au cri mécanique qui bouscule l’ordre établi. Le titre bouge, fluctue, lentement au rythme du batteur. Quand ce dernier se tait c'est pour laisser sa place à un drone désincarné avant de reprendre la main plus tard.
Le titre s'emballe alors mais garde un côté opaque et indicible On est pas comme dans le doom psyché de Rezn ,ici le doom n'est pas cérémonial invoquant je ne sais quel monstre désincarné
mais froid et mécanique.
Craving est plus léger, discret et s’enchaîne sans problèmes avec Cinitus. On est ici dans une atmosphère shoegazienne plus proche du premier album.
Tout comme Cinitus, Grandmother s'inscrit dans le registre du lourd. C'est massif, glaçant et dronique. Grandmother est plus compacte que le premier titre mais cela n'empêche pas aux allemands
d'illuster la froideur qu'ils voulaient transmettre, le titre est plus compacte et rentre dedans que ce qu'on pouvait trouver lords du premier LP. La voix légère s'invite ici et là durant le morceau,essaie de percer la froideur sonore l'entourant, comme si les rouages d'un automate s’enclenchait un à un
pour s'éveiller à la vie.
Dionysus qui commence sur un rythme groovy qui sera le fil rouge pour une bonne partie du morceau. En effet la batterie, la basse et la lead guiatre vont et viennent, expérimentent,cette mélodie est le cadre d'expression du groupe. Celle ci s'effacera seulement après 5 minutes pour redonner un sentiment d'espace et de calme. L'échappatoire d'une ville étouffante stressante dont la cavalcade furieuse en marque la chute.
Que faut il en retenir ?
Je suis agréablement surpris de ce Bees Made Honey in the Vein Tree. Le groupe est parti dans un direction plus sombre, mais arrive à garder tout de même la patte qui les caractérise si bien.
Un album qui se retrouve pour sûr dans ma liste de fin d'année !
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