L’été touche à sa fin. Pour nous, cela a été l’occasion
d’aller faire un tour au West Summer Sessions, le pendant estival des West
Stoner Sessions qui se déroulent début février à Nantes. L’affiche était assez locale, mais il y avait quelques belles
surprises comme les Deadly Vipers qui avaient mis le feu à la Scène Michelet en
février dernier. Du coup, avant la rentrée c’était l’occasion de profiter des
copains, du soleil, du houblon et – bien entendu – de la bonne musique comme on
aime !
Depuis Angers, le festival est à environ deux heures de
route. On arrive aux alentours de quatre/cing heures de l’après-midi. Quelle
surprise en arrivant : pas grand monde. Pas une tente sur la zone de
camping, on s’est chargé d’inauguré les lieux avec nos deux tentes et notre
tarp pour nous protéger du soleil qui avait tendance à assommer. Une fois les
chaises longues posées, rien de tel qu’une petite bière tiède pour fêter ça
tout en regardant le bal des voitures qui passent devant nous ; ça se
remplit doucement pour cette première soirée.
Les West Summer Sessions, un « festival » à taille humaine
Quand on arrive aux West Summer Sessions, ce qui frappe en
premier c’est avant tout les lieux. Il vous faut quelques secondes avant de
vous sentir à votre aise puisqu’ici, tout est petit. On est sur un terrain
privé, une grange aménagée a été transformée en salle de concert. Je n’ai
jamais vu un festival aussi intime. On croise des visages connus, notamment
ceux de la Scène Michelet, les copains des groupes, etc… Bref, c’est une fête
entre potes amateurs de musiques lourdes et psychédéliques.
A l’entrée les bénévoles sont tout souriants, laissant bien
entendu place à quelques petites boutades. On se sent bien dès les premières
minutes ! Cela laisse place à une ambiance particulièrement bon
enfant : d’un côté il y a une guitare en libre-service, de l’autre un jeu
de palet utilisé par quelques personnes ; nous avons trouvé notre bonheur
en jouant au Molkky avec une partie qui restera dans les annales de la
nullité ! Bref, on se sent comme à la maison et c’est ça toute la force
des West Summer Sessions !
Lorsqu’on rentre dans la grande pour la première fois, on a
comme un regard émerveillé : c’est un peu le rêve de tout amateur de
stoner d’avoir un endroit comme celui-ci avec sa déco rock, son coin canapé, son
petit bar… Et en plus, quand on a droit à de l’IPA en pression jusqu’à la fin
du festival, on se dit que c’est quand même un petit coin de paradis…
Quid de la musique ?
Que serait un festival sans la musique ? Pour une
première édition, les WSS ont fait dans le classique mais en même temps on ne
leur en demandait pas plus. J’aurais quand même fait quelques découvertes avec Juggs qui nous a délivré son stoner
dans la droite lignée de ce qui se fait sur la côte californienne. Les bretons
de Djinn auront encore réussi à
émerveiller les gens avec leur musique mystique propice à diverses substances
hallucinogènes pour magnifier le voyage.
J’aurais également eu le plaisir de voir les lyonnais de Witchgrove défendre leur doom sludge
occulte (tellement occulte d’ailleurs que la grange avait été plongée dans la
fumée !) ; ils resteront l’une des belles surprises de ce festival
malgré l’extinction de voix de Judith. L’ouverture par les Stoned Harpies était également très appréciable après les avoir vu
en trio au mois de février : le groupe au complet nous emporte sur d’autres
horizons musicaux !
Enfin, le clou du spectacle aura été les Deadly Vipers qui ont réussi à mettre
une ambiance de tonnerre dans la petite grange ; tellement électrisante
que cela a fait sauter les plombs à plusieurs reprises ! Mais c’était sans
compter sur le public qui a filé un sacré coup de main à Fred, le chanteur,
pour l’aider à faire ses vocalises tout frappant dans les mains. Un beau moment
de communion entre les artistes et le public. Malheureusement, les minutes
perdues ont entamé la setlist du groupe, nous privant ainsi de leur mythique
titre « Supernova ». J’étais un peu déçu sur le coup, mais j’espère
qu’ils reviendront l’an prochain pour conclure ce magnifique concert qui nous a
plongé tout droit dans la Sky Valley.
Le mot de la fin
C'était génial, clairement. Les West Summer Sessions nous prouvent que les petits festivals proposent une alternative intéressante au ténors du genre. C'est plus humain, plus proche, on cherche le contact avec les gens. Nous nous sommes clairement bien amusés, nous avons fait de belles rencontres (dédicace aux gars d'Atlas Fighter, Guillaume alias "Brumisator" mais aussi Catherine des Deadly Vipers) ; et surtout nous avons eu notre dose de bonne musique en cette fin août ; idéal avant la reprise du boulot... ! Petite dédicace au Macumba Open Air Festival pour avoir clôturé le festival de la plus belle des manières le samedi soir. Le dimanche matin, après avoir passé la nuit à danser, il fallait ranger son campement et reprendre une vie normale. Le dur retour à la réalité...
Le mot de la fin : Merci aux organisateurs et bénévoles de votre investissement pour faire vivre une expérience comme celle-ci ! Et merci à David des Deadly, il saura pourquoi !
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