Si le
printemps 2020 a été particulièrement anxiogène, on peut au moins
se réconforter avec la sortie du nouvel album de Brant Bjork.
L’artiste californien a opéré un retour aux sources puisqu’il
est le seul derrière les instruments comme à l’époque de
« Jalamanta », un album devenu culte
avec le temps. Alors, qu’en est-il de ce nouveau cru sobrement
intitulé « Brant Bjork » ? La réponse
ci-dessous.
L’album de la maturité pour Brant Bjork ?
Personnellement, c’est toujours avec un sourire collé sur le
visage que j’accueille la nouvelle d’un nouveau cru de Brant
Bjork. Certains diront qu’ils fait toujours la même chose,
pour moi c’est comme un roc immuable qui continue à faire le son
qui lui plaît. C’est comme si qu’on savait à quoi s’attendre,
il n’y a plus vraiment de surprises mais on sait qu’on va passer
un agréable moment lors de l’écoute. Et l’ouverture par le
titre ‘Jungle in the Sound’ confirme ça avec une guitare
mielleuse et groovy et la voix du maître qui colle parfaitement à
l’ambiance. Impossible de résister à ce titre qui drague son
auditeur, alors du coup on n’a le choix que de continuer la
galette. ‘Mary (You’re Such a Lady’ continue sur cette même
lancée avec un refrain un peu plus nerveux que le précédent.
L’album continue de nous draguer sévèrement avec ‘Jesus Was a
Bluesman’ qui change un peu la donne avec une batterie davantage
mise en avant. D’ailleurs, je ne sais pas pourquoi mais ce titre a
un petit air de « Gods & Godenesses »,
son album sorti en 2010.
La seconde partie de l’album poursuit dans cette ambiance cool
avec ‘Cleaning Out the Ashtray’ et son riff qui s’imprègne
très vite dans la tête. Un petit solo de guitare comme seul la
légende du désert sait le faire et hop, on continue le voyage à
travers le désert. ‘Duke of Dynamite’ est le genre de son qu’on
met lorsque retentit le V8 sur la route 66. Mais attention, pas de
conduite sportive avec ce titre ; juste le ronronnement du
moteur qui transperce le silence des contrées arides. Le solo de
guitare halluciné est juste génial, il est comme un mirage au loin…
Lorsqu’ils s’estompe, ‘Shitkickin Now’ nous rappelle à la
réalité : le réservoir d’essence commence à se vider, va
falloir se presser. Et pour cela, un rythme entraînant et une
guitare pressante sont les clés de ce titre qui vient apporter du
punch à l’album. Un solo groovy et bluesy vient parfaire le tout
le temps de trouver de quoi donner à boire aux huit cylindres.
Encore quelques miles et c’était la panne sèche, heureusement que
cette station service perdue au milieu du nulle part est encore en
service. On peut se détendre désormais et ‘Stardust &
Diamonds Eyes’ en est l’exemple parfait : on se laisse
porter par la musicalité du titre et vient apporter presque un vent
de mélancolie par moment… Enfin l’album se clôture sur le titre
folk ‘Been so Long’ qui aurait pu figurer sur « Tres
Dias »...
Que faut-il en retenir ?
Encore une fois, Brant Bjork va donner du
grain à moudre à ses détracteurs. Mais surtout, il continue de
faire plaisir à ses fans. Ce nouvel album se veut plus personnel,
tant sur les conditions d’enregistrement puisque l’artiste assure
les instruments mais également sur la musicalité qui vient rappeler
un peu ses débuts. Pour faire simple, « Brant Bjork »
démontre tout le savoir-faire de Mister Cool. En somme, un album qui permet
d’avoir un magnifique panorama sur la carrière de l’artiste !
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