Les américains de Rezn sont de retour. Après l’épaisseur de 'Let It Burn' et l’excellentisime 'Black Calm Water', et cet équilibre parfait trouvé entre doom et ambiance psyché, voilà le groupe de retour avec 'Chaotic Divine'. Alors que va nous proposé les gars de Chicago c’est ce que nous allons voir tout de suite !
'Chaotic Divine' est l'odyssée spatiale contemplative
Emerging portes bien
son nom et accueille l’auditeur grâce à sa cithare envoutante.
Puis très vite on bascule en territoire connu. Premier riff doom
bien accompagné d’une batterie aux cymbales cinglantes avant que
l’on retrouve la douceur avec la voix éthérée de Rob MacWilliams, marque de fabrique de Rezn depuis le deuxième album. Emerging
s’efface peu à peu pour laisser la place au single de ce Chaotic
Divine : Waves of Sand.
C’est un véritable travail d’orfèvre
fait sur ce titre. On commence avec une mise en scène calme avec ce
sentiment de beauté froide soulignée par mon ami le sax. Un peu
comme sur le deuxième album on retrouve ce build up, le titre
commence calme et prends son temps pour s’épaissir et gagner du
volume. Bien sur j’adore ce passage au sax à mi morceau où le
groupe le laisse s’exprimer pleinement. C’est lui qui emmène le
riff qui bascule Waves of Sand dans le doom et peut alors le laisser exploser toute
son énergie emmagasinée.
Tout les morceaux s’emboitent et
Garden Green prends le pas de Waves of Sand. La partie rythmique
ouvre le bal avant de se voir remplacer peu à peu par un chant
presque pop et surtout le saxophone qui prend toute son ampleur sur
ce titre.
Après cette
interlude au calme, The Door Opens et rassure les fans de son lourd
et métallique.Le premier fait choquant est le changement de
chanteur ; fini le chant léger et psyché ici on a affaire à
un chant rauque, crachotant comme un vieux fumeur qui aurait décidé
de devenir chanteur.Cela donne un aspect plus sale, on est quand même
pas dans le sludge mais on se sent quand même moins propre
qu’auparavant.
J’adore cette idée d’album concept que le
groupe a implémenté sur ce 'Chaotic Divine'. Il y a ce côté étrange
qui sort du son du groupe, ce n’est pas le cosmos trippant et
fluoré mais plutôt le bizarre, une ambiance presque lovecraftienne.
Le groupe a été
fort inspiré et chaque titre de l’album a son histoire. Inner
Architecture est le titre classique de Rezn où les coups de riffs se
voient entrecoupés de passage calme et léger propices à l’évasion
avant que la basse vienne écraser tout ce beau monde. Mother /
Forever Time est le morceau le plus long de l’album et oppose la
chaleur orientale de Mother à la froideur mécanique de Forever Time
sa seconde partie.
Scarab est la
bizarrerie de l’album: la première fois que le groupe appuie autant
sur l’accélérateur. Cela donne une étrange impression d’un
Fuzz au limite du heavy métal qui aurait les traits psychés de son
géniteur. Une bête étrange qui aurait du bon à faire headbanguer
l’auditeur qui se serait trop reposer.
On va parler de mon
morceau préféré, qui contient beaucoup de sax bien entendue je
veux parler de Optic Echo. On est dans un doom cosmique très costaud
où le saxophone vient ici et là accentué les riffs. Puis par la
suite un dialogue s’installe entre le chant de Rob et le saxophone
qui prend vraiment tout l’espace possible. La construction du titre
pourrait faire penser à Elephant Tree mais le sax rend vraiment
l’expérience d’Optic Echo unique.
Le final est assuré
par The Still Center. La guitare telle une sirène envoutante attire
l’auditeur dans le vide spatiale là où la basse se démène pour
le retenir sur terre. Comme toute fin on retrouve tous les
personnages de ce voyage, la guitare acoustique et le saxophone
reviennent donc pour un final grandiose.
Que faut il en retenir ?
Comme vous le voyez j’ai beaucoup apprécié ce nouveau voyage spatial proposé par les américains. Je voudrai le comparer avec l’autre odyssée spatiale de cette année Slift. Là où les français partent dans un voyage tonitruant pour en découdre avec les titans de l’espace à coup de pédales fuzzés, les américains de Rezn est plutôt un lent vaisseau qui aurait pour but d’explorer les bizarreries que le cosmos a à offrir à l’humanité, s’arrêtant sur chaque planète rencontrée pour l’analyser sur toutes ses coutures et nous en faire le témoignage. Un voyage plus calme mais extrêmement intéressant...
1 Commentaires
Belle chronique , je partage totalement et pour l'instant l'album de l'année !!
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