Les grecs de Naxatras reviennent en ce début d’année avec un nouvel album, le quatrième de leur discographie. Un album qui semble marquer le pas d’un tournant pris avec « III » puisqu’on y compte davantage de titres chantés. On ne peut passer à côté du recrutement de Pantelis Kargas au piano/synthé qui vient apporter un véritable vent de fraîcheur dans la musique du groupe. Mais n’ayez crainte, Naxatras n’a pas pour autant renié ses origines. A vrai dire, le groupe nous montre à nouveau à quel point il est talentueux avec ce merveilleux « IV ». Explications.
« IV », un voyage initiatique à travers les contrées psychédéliques
Je dois vous dire que j’étais un peu inquiet lorsque le groupe a dévoilé visuel de ce nouvel album. Il brisait la continuité qu’on pouvait voir entre les trois premiers albums, je m’attendais à ce que le groupe prenne un tournant qui l’éloignerait de sa musique. Pourtant, lors des précommandes de « IV », mon petit-doigt m’a dit de leur faire confiance, je n’avais jamais été déçu par Naxatras tant par leur discographie que par leurs prestations scéniques. Et lorsqu’ils ont dévoilé deux de leurs titres, j’avais déjà l’eau à la bouche avec l’impatience de pouvoir poser mes oreilles sur l’oeuvre complète.
Naxatras propose de pousser encore plus loin sa formule originelle même si on retrouve avec plaisir cette fameuse signature sonore propre au groupe, avec des guitares douces et mielleuses comme peut l’attester le morceau d’ouverture « Reflection (Birth) ». Mais ce qui fait la force de ce nouvel album, c’est l’exploration de nouvelles contrées musicales très prog-rock. La composition de la plupart des titres semble avoir été influencée par les anglais de Pink Floyd. L’apport du synthétiseur y est pour quelque chose, mais également dans certaines petites notes de guitare qui s’immiscent discrètement à travers nos tympans.
« IV » fait également la part belle au chant. On sent que le groupe a pris de la maturité depuis « III » dans ce domaine puisque les voix de John Vagenas (bassiste) et John Delias (guitariste) se mélangent à merveille avec leur musique. Le titre « Horizon » est l’un des plus marquants par la justesse, la douceur et la force du chant. La qualité des parties chantées est la véritable force de ce nouvel album, le travail effectué pour les incorporer à la musique du groupe permet de ne pas dénaturer le charme originel de Naxatras.
Ce nouvel album continue de faire la part belle à la musique, à l’envoûtement de l’auditeur par les guitares et le synthé. « Radiant Stars » vous plonge dans une musique très groovy avec une ligne de basse taillée pour de la funk tandis que « Journey to Narahmon » nous plonge dans une odyssée stellaire, à la recherche d’artefacts perdus à travers l’univers. Par ailleurs, ce titre sonne comme la quintessence du groupe puisqu’il regroupe la plupart des influences du groupe. L’album se termine par « Shape of the Evening » qui se veut comme une petite balade acoustique portée par des slides de guitare qui ajoutent une touche chaleureuse ; propices à un moment de méditation avant de revenir dans la réalité…
Que faut-il en retenir ?
Avec ce quatrième album, les grecs de Naxatras frappent forts. Ils parviennent à apporter un nouveau souffle à leur musique sans pour autant renier leurs origines. L’apport du synthétiseur et du chant apporte beaucoup d’épaisseur à la musique, et plonge les auditeurs dans leur vision du prog-rock. « IV » est sans aucun doute l’album le plus riche et le plus consistant du groupe, il faut de multiples écoutes pour se l’approprier. Et mêmes après plusieurs passages, on reste surpris par la qualité des titres et du talent. Avec « IV », les grecs de Naxatras ont composé leur œuvre majeure et l’un des meilleurs albums de ces dernières années !
1 Commentaires
Album très aérien
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